Christophe Hanna,

Gloire

« Je n’ai jamais côtoyé de célébrités. Aujourd’hui, je peux dire que je n’en connais aucune, à la différence de ma mère et surtout de mon père qui m’a laissé entendre qu’il avait eu une relation avec la chanteuse yé-yé Sheila, quand il était étudiant à l’institut Fournier. »

Un matin, David, un brocanteur, m’avoue que, pour lui, commercer n’est qu’un hobby : il est avant tout joueur de poker professionnel, activité qui, dit-il avec enthousiasme, lui ouvre des portes vers d’autres mondes. Autour des tables de jeu, lors des tournois, il rencontre des stars, des gens uniques comme Patrick Bruel : peu d’intermédiaires nous en séparent, le monde est petit.
L’écriture de nos échanges courants nous permet de retracer ces relations, parfois hasardeuses, parfois apparemment plus nécessaires, qui nous relient, de proche en proche, à une vedette, une gloire : Patrick Bruel mais aussi Didier Raoult, Sophie Marceau, François Fillon, Christiane Taubira, Bernard-Henri Lévy…
Gloire reconstruit ces tissus d’affections et de désaffections, de liaisons et de déliaisons, et les constitue en formes sensibles de nos capitaux sociaux.

Couverture © Victoria Denys
Prolonger :

« La poésie comme « gloriomètre » – sur Gloire de Christophe Hanna », Jeff Barda, AOC Média, 13 juin 2024.
« "Gloire": anti-réseau », France Culture, Le Regard culturel, 20 mai 2024.
« Les chemins de la gloire », Marc Escola, Fabula, 11 mai 2024.
« Que relient Patrick Bruel, Didier Raoult, Sophie Marceau et BHL ? », Hocine Bouhadjera, ActuaLitté, 10 mai 2024.