James C. Scott*,
La domination et les arts de la résistance
Fragments du discours subalterne
À trop s’intéresser au discours public des dominants et des dominés, au détriment de leur discours « caché », par définition difficilement saisissable, on risque de ne pas même apercevoir la résistance effectivement opposée par les subalternes. Il y a là un véritable défi épistémologique pour les analystes du monde social et des situations de domination. Derrière le masque de la subordination et l’écran du consensus et de l’apparente harmonie sociale couve ce que James C. Scott nomme l’« infra-politique des subalternes » : la politique souterraine des dominés.
Dans toutes les situations de domination, même les plus extrêmes, ces derniers continuent, de façon dissimulée, à contester le discours et les pouvoirs dominants, à imaginer un ordre social différent. Fondé sur l’analyse de sociétés dans lesquelles il n’existe pas d’espace public où contester légitimement l’ordre existant, ce livre désormais classique offre des outils théoriques précieux pour celles et ceux qui cherchent à éclairer les formes subjectives de la vie sociale et les expériences de domination, d’exploitation et de répression.
« James C. Scott. La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne. Paris, Amsterdam, 2019, 426 p. », Luca Greco, Langage et société, 2021.
« James C. Scott, La domination et les arts de la résistance », Igor Martinache, Lectures, 14 janvier 2020.
« La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne [Notes de lecture] », Lundimatin, 16 décembre 2019.
« James C. Scott : « Le monde des chasseurs-cueilleurs était un monde enchanté » (Le grand entretien) », Jean-Christophe Cavallin, Diacritik, 06 juin 2019.
« L’art de la résistance : entretien avec James C. Scott », Benjamin Ferron, Claire Oger, James C. Scott, The Conversation, 28 juin 2018.
« James C. Scott, La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne », Yann Cleuziou, Études rurales, 11 mars 2013.