Perry Anderson,
Les origines de la postmodernité
Anderson retrace l’histoire de la notion de postmodernité, depuis l’avant-garde littéraire de l’Amérique hispanique des années 1920 jusqu’aux courants post-marxistes européens, avec Lyotard à Montréal en 1979, puis Habermas à Francfort en 1980. En 1982 à New York, Fredric Jameson lui fait subir une mutation fondamentale, en l’utilisant pour montrer la cohérence de notre époque globalisée, dont la caractéristique majeure tient à la subordination tendancielle de la culture à la logique du capital. La sphère esthétique, massivement colonisée, est aujourd’hui incapable de trouver l’espace dans lequel continuer d’exprimer une transgression ou de tendre vers une alternative. Le postmodernisme confine au système parfait, un système en mesure d’intégrer à sa logique ses propres dysfonctionnements.